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Guide

Dis-moi, Forêt! Comment vas-tu vraiment?

La fin prochaine de la forêt allemande a souvent été annoncée. Déjà au XIXe siècle, le naturaliste Alexander von Humboldt alertait sur les conséquences d‘une déforestation croissante. Dans les années 80 aussi, la fin semblait proche alors que des pluies acides liées aux émissions automobiles et industrielles endommageaient de larges surfaces de la forêt allemande. Ceux qu‘on annonce morts vivent plus longtemps.

Dis-moi, Forêt! Comment vas-tu vraiment?

Environ 90 milliards d'arbres poussent en Allemagne sur une surface de plus de onze millions d'hectares. Ce qui signifie, selon l'inventaire forestier allemand, qu'un petit tiers du territoire fédéral est recouvert de forêt. Aucun autre pays d'europe central ne possède plus de forêt. Cela représente en moyenne un hectare pour sept citoyens. Les espèces d'arbres les plus fréquentes en Allemagne sont les conifères avec l'épicéa (25 %) et le pin (23 %), suivis par les feuillus avec le hêtre (16 %) et le chêne (11 %).

Depuis le dernier grand débat des années 80 sur la disparition de la forêt, la surveillance de l'état et de l'évolution de la forêt allemande est généralisée. Le relevé d'état des forêts de 2019 montre que malheureusement, notre forêt ne se porte pas bien. À vrai dire, elle ne s'est jamais aussi mal portée depuis le début de la surveillance à long terme, en 1984.

La chaleur et la sécheresse détruisent massivement la forêt.

L'extrême pénurie d'eau sur deux étés de sécheresse consécutifs a affaibli énormément la résistance des arbres. 2018 a été l'année la plus chaude depuis le début des mesures météorologiques en 1881. Outre des couronnes toujours plus clairsemées, la mortalité des feuillus et des conifères a également fortement augmenté en 2019. Elle a plus que doublé par rapport aux années précédentes. 180 000 hectares de forêt ont déjà disparu. Les parasites tels que les scolytes ont trouvé les conditions idéales pour continuer à se propager en masse. Les peuplements d'épicéas en particulier, déjà en mauvais état, ont été durement frappés. Mais aussi les hêtres, qui jusque-là étaient moins concernés, sont marqués par le stress de la chaleur et de la sécheresse.

Les chercheurs prévoient à l'avenir une augmentation de ces conditions météorologiques extrêmes liées au réchauffement climatique qui détruisent lourdement la forêt. Mais la forêt n'est pas seulement sensible au réchauffement climatique, elle joue également un rôle important dans la protection du climat. Les forêts allemandes apportent une contribution importante. Avec 358 mètres cubes de bois par hectare, elles sont parmi les plus denses en Europe selon les chiffres de l'empreinte carbone de 2017. Les arbres vivants et le bois mort renferment actuellement environ 1,26 milliard de tonnes de carbone. Le sol de la forêt en renferme, elle, à peu près autant, selon l'inventaire des sols (2006-2008). Cependant, les dégâts actuels de la forêt pourraient changer le rapport.

Si l'on regarde au niveau européen, la même image se dessine concernant l'état des forêts. Environ 43 pour cent des territoires de l'Union européenne sont couverts de forêts. Mais il y a quelques bonnes nouvelles: selon les données actuelles des Nations unies qui publient tous les cinq ans une étude à ce sujet, la surface déboisée annuellement à l'échelle mondiale a diminué et est passée de douze à dix millions d'hectares. Ce serait grâce à la sylviculture durable. Un nombre toujours plus important de territoires forestiers serait géré de façon pérenne ce qui ralentit la destruction des forêts.

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    À cause des grosses sécheresses, beaucoup d‘arbres rejettent leurs aiguilles afin de réduire leurs surfaces d‘évaporation.

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    La chaleur a endommagé l‘écorce de la partie exposée au soleil de cet arbre, ce qui perturbe le transport de l‘eau sous l‘écorce, facilite l‘invasion de parasites et peut provoquer la mort de l‘arbre.

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    Les arbres fragilisés par les parasites ou la sécheresse résistent moins bien aux vents forts et se couchent plus facilement.

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Habitat sain, chauffage confortable: la demande en bois augmente.

Le bois, en tant que matériau de construction et source d'énergie, joue depuis toujours un rôle important dans l'économie humaine. La filière du bois moderne est très diversifiée: la chaîne de valorisation couvre le bois brut utilisé par l'industrie du papier, de la cellulose, des produits dérivés en bois et de la scierie, la transformation du bois et des produits en bois dans l'industrie du meuble et des emballages ainsi que dans l'artisanat et dans la construction en bois, et la vente du commerce de détail.

HORNBACH aussi écoule chaque année environ 350 000 mètres cubes de bois, dont environ 200 000 mètres cubes dans les groupes de produits Bois massif, bois de construction et bois pour terrasses et encore 150 000 mètres cubes dans les matériaux à base de bois et panneaux. À cela s'ajoutent aussi chaque année, environ 12 millions de mètres carrés de parquet et de stratifié. Les types de bois dominant l'assortiment sont les conifères avec le pin et l'épicéa, mais aussi le mélèze et le douglas. Dans le domaine des feuillus, le chêne et le hêtre tiennent une place majeure. «Nous ne vendons plus que très peu de bois exotique, qui est recherché principalement pour les terrasses», explique Klaus Götz, responsable Achats du groupe pour la construction chez HORNBACH Baumarkt AG. La liste des produits HORNBACH contenant du bois est longue: des clôtures et abris de jardin aux manches d'outils et meubles de cuisines et de salles de bains en passant par les fenêtres, portes et escaliers. «Les tendances comme celle de l'habitat sain font augmenter la demande en bois. Lors de la crise du coronavirus aussi, nous avons noté une demande accrue en produits en bois pour la réalisation de projets DIY. Nous enregistrons nos meilleures ventes dans le département Bois de construction», indique Klaus Götz.

Des trajets courts et des chaînes d'approvisionnement contrôlées: l'achat de bois durable

Les critères de durabilité prennent chez HORNBACH une place clé dans l'achat de bois. L'entreprise se procure la plupart du bois auprès d'une production européenne responsable, provenant principalement d'Allemagne et de République tchèque ainsi que de Suède et de Finlande. «Au département Logistique, nous veillons en particulier à mettre en place des trajets de transport courts. Les magasins HORNBACH se fournissent en bois auprès de scieries se situant généralement dans un rayon maximum de 150 kilomètres», précise Klaus Götz.

Tous les bois qu'achète HORNBACH en dehors de l'Europe et de la zone d'application du règlement sur le bois de l'Union européenne, doivent porter le sigle FSC (Forest Stewardship Council). En Europe, ce règlement s'applique également à la Roumanie. En 2007, HORNBACH est devenue la première chaîne internationale de magasins de bricolage à obtenir le certificat FSC. Il garantit une chaîne d'approvisionnement contrôlée depuis le lieu d'origine du bois jusqu'au produit final. Un contrôle annuel réalisé par un organisme de contrôle indépendant garantit l'octroi du certificat. Dans tous les magasins HORNBACH, les artisans et bricoleurs peuvent désormais choisir parmi plusieurs milliers de produits en bois portant le sigle FSC. Dès 1996, HORNBACH s'était volontairement engagé auprès du WWF et de Greenpeace, à n'importer aucun bois tropical non certifié. HORNBACH garantit aujourd'hui que tous les produits en bois proposés sont issus de stocks certifiés.

Le Forest Stewardship Council a défini au niveau mondial des principes fondamentaux uniques pour une gestion responsable des forêts. Pour les appliquer, des indicateurs nationaux sont développés selon un processus unique. Le processus de certification ne concerne cependant pas uniquement la forêt. Les droits des employés et les conditions de travail tiennent également une part importante. Les exploitations forestières certifiées FSC s'engagent à préserver la situation économique et sociale de leurs employés et même à les améliorer. En bref, la norme FSC aide les propriétaires de domaines forestiers à rendre leur forêt plus résistante face au changement climatique en respectant une exploitation adaptée. L'objectif est une exploitation forestière durable qui préserve la diversité des espèces, la productivité, et les processus écologiques de la forêt.

Mais à quoi correspond vraiment une exploitation forestière durable en pratique?

«Le terme de développement durable trouve son origine dans l'exploitation forestière», explique le garde forestier Karlheinz Bosch, gérant de la société Rinnthaler Wald GmbH, et responsable forestier de deux forêts communales dans le sud de la forêt palatine. Ses forêts fournissent, entre autres, du bois de chauffage frais destiné à la vente régionale par HORNBACH Forst GmbH (voir rapport p. X).

La durabilité de l'exploitation forestière en Allemagne est fixée par la loi. En pratique, cela signifie qu'à moyen terme, les arbres qui repoussent dans une forêt dans un délai de dix ans sont mesurés et notés. «Seule la quantité qui repousse peut être coupée», précise M. Bosch. Cette forme durable d'exploitation est contrôlée par les services forestiers locaux. Si une grande partie de bois est attaqué par les parasites, les tempêtes et la sécheresse, la quantité d'arbres coupés est réduite en conséquence. De cette manière, le volume de bois de base au sein d'une forêt est préservé à long terme.

Mais les dégâts liés au réchauffement climatique touchent aussi les forêts gérées durablement. «Le risque majeur pour une forêt est la grande sécheresse que nous vivons pour la troisième année consécutive. Le système immunitaire des arbres en souffre énormément et les arbres sont plus fragiles face aux attaques de champignons et aux scolytes, notamment. Les cycles des arbres finissent par rompre et ils meurent», indique M. Bosch. Le garde forestier est témoin, dans ses forêts aussi, de la sécheresse: «Les couronnes des hêtres commencent à mourir, mais pour l'instant, cela ne concerne que peu d'arbres. L'épicéa est actuellement plus touché à cause des scolytes.»

Peut-on faire quoi que ce soit pour agir contre la grande sécheresse? «Espérer que la pluie tombe», répond M. Bosch. Une forêt n'est pas un jardin que l'on peut simplement arroser. «L'autre problème, ce sont les précipitations qui prennent désormais régulièrement la forme de pluies fortes, qui s'écoulent à la surface sans parvenir à s'infiltrer lentement dans le sol. Il faudrait donc qu'il pleuve de façon durable.»

Les forêts mixtes sont plus saines que les monocultures

La chaleur et la sécheresse, associées aux dégâts des tempêtes favorisent en plus la multiplication par millions des scolytes. C'est le parasite le plus important, surtout pour l'épicéa. Est-il possible au moins de combattre durablement le scolyte? «Pas sous la forme sous laquelle il apparaît aujourd'hui. Il faudrait utiliser des quantités gigantesques de produits toxiques et ce ne serait pas une solution envisageable. La nature doit essayer de s'en sortir toute seule et les individus devront endurer les conséquences», nous explique M. Bosch. «Lorsque c'est encore possible, les arbres attaqués doivent bien sûr être supprimés rapidement pour empêcher au parasite de se propager.»

La pression écologique que subissent toujours plus d'arbres est visible à plusieurs niveaux. «Auparavant le mât du hêtre avait lieu tous les 7 à 10 ans, alors qu'aujourd'hui on l'observe plutôt tous les 2 à 3 ans. C'est un signe typique de stress. Les arbres produisent plus de semences dans le but de survivre», affirme M. Bosch.

On ne peut donc rien faire contre les dégâts toujours plus nombreux sur la forêt? «De manière générale, les forêts mixtes sont moins fragiles que les monocultures, qui ont notamment été largement peuplées d'épicéas après les deux guerres mondiales», confie M. Bosch. C'est pourquoi, au moment de replanter les surfaces endommagées, il est important de veiller à aménager une forêt mixte d'espèces locales.

Mais la nature n'est pas la seule à être affectée par les dégâts forestiers liés au changement climatique. La détérioration des forêts se répercute aussi sur l'offre sur le marché du bois. On produit actuellement bien plus de bois endommagé qu'on ne peut en recycler. Les dégâts forestiers élargissent donc l'offre en bois. «Si la situation se normalise à nouveau, espérons-le un jour, il y aura au final moins de bois disponible. Car le développement durable nous oblige aussi à couper en plus petite quantité», observe M. Bosch. Quant à l'évolution de l'état des forêts, cela reste un grand point d'interrogation.

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